
Un institut ancré dans l’environnement hospitalier
L’Institut Necker Enfants Malades est pleinement intégré au sein de l’écosystème hospitalo-universitaire. Sa localisation sur le campus Necker favorise des échanges étroits et dynamiques avec les équipes cliniques, favorisant une véritable continuité entre recherche fondamentale et pratique médicale. Au-delà de Necker, de nombreuses équipes de l’INEM collaborent activement avec d’autres hôpitaux de l’AP-HP à Paris, comme Bichat, Lariboisière, Cochin, Henri-Mondor ou l’HEGP.
Ces liens privilégiés donnent accès à une expertise médicale de haut niveau, à des cohortes de patients et à des ressources biologiques essentielles, créant ainsi un environnement unique pour faire progresser la recherche translationnelle et l’innovation en santé.
Une recherche portée par des cliniciens-chercheurs
L’un des atouts majeurs de l’INEM est la forte implication de médecins-chercheurs dans ses activités. Plusieurs équipes de l’Institut sont dirigées ou co-dirigées par des praticiens hospitalo-universitaires (PU-PH, MCU-PH, PH), assurant un lien direct entre soins et recherche.
Quelques exemples de cette synergie :
- Dr Anne Jamet, co-directrice de l’équipe Biologie intégrative des interactions hôte-pathogène, est microbiologiste médicale dans le service de bactériologie, virologie, parasitologie et hygiène de Necker.
- Les Prs Vahid Asnafi et Elizabeth Macintyre, responsables de l’équipe Différenciation lymphoïde normale et pathologique, sont rattachés au service d’hématologie biologique.
- Le Pr Guillaume Canaud, responsable de l’équipe Médecine translationnelle et thérapies ciblées, joue un rôle clé dans le service de néphrologie adulte et transplantation rénale de Necker.
- Le Pr Matthieu Mahévas, responsable de l’équipe Autoimmunité et immunité lymphocytaire B, est affilié au Centre de référence des thrombopénies immunologiques de l’hôpital Henri-Mondor.
- La Pr Isabelle Sermet, médecin-chercheuse et responsable de l’équipe Protéinopathies dans les maladies épithéliales respiratoires, est pneumologue à Necker et spécialiste reconnue des maladies respiratoires rares.
Ce modèle d’équipes mixtes renforce l’orientation translationnelle de l’INEM, en gardant le patient au cœur de la démarche scientifique.
Des besoins cliniques à la découverte scientifique
À l’INEM, les projets de recherche naissent souvent d’un besoin clinique identifié. Les équipes s’appuient sur l’accès aux échantillons de patients, sur les collaborations avec les services hospitaliers ou sur leur implication dans des essais cliniques pour explorer les mécanismes des maladies in vivo.
- L’équipe Médecine translationnelle et thérapies ciblées explore les anomalies génétiques en mosaïque associées aux syndromes de surcroissance et aux malformations vasculaires. En lien avec la néphrologie de Necker, elle identifie les mécanismes en jeu et conçoit des stratégies thérapeutiques ciblées, en adaptant parfois des médicaments existants.
- L’équipe Immunité et Métabolisme du Diabète travaille avec les services de diabétologie et d’endocrinologie des hôpitaux Lariboisière et Bichat. En s’appuyant sur des cohortes comme GLUTADIAB, ANGIOSAFE ou SFDT1, elle étudie les interactions entre réponses immunitaires et déséquilibres métaboliques dans les diabètes de type 1 et 2,
- Les travaux de la Pre Lucienne Chatenoud ont ouvert la voie à la recherche translationnelle en diabète de type 1. Elle a joué un rôle pionnier dans le développement de la thérapie anti-CD3, l’une des premières stratégies immunomodulatrices visant à préserver la fonction des cellules β pancréatiques chez l’enfant récemment diagnostiqué. Ses travaux actuels contribuent encore à l’émergence de thérapies de précision.
Cette synergie entre clinique et science fondamentale nourrit des programmes de recherche innovants et profondément ancrés dans la réalité médicale.
Des plateformes de pointe et un environnement structurant
L’INEM bénéficie d’un environnement technologique et institutionnel de haut niveau, indispensable à la recherche translationnelle de haut niveau. Ces ressources soutiennent des projets ambitieux, depuis les premières découvertes jusqu’à l’application clinique.
Parmi ces ressources clés :
- Des plateformes technologiques mutualisées au sein de la SFR Necker (imagerie, histologie, protéomique, génomique et phénotypage comportemental).
- La biobanque de Necker et les centres de ressources biologiques de l’AP-HP, garants de la qualité et la traçabilité des échantillons humains.
- Un appui institutionnel structuré, incluant :
- La DRCI de l’AP-HP, facilitant la mise en place des essais cliniques et la gestion réglementaire.
- Le Pôle Recherche et Innovation de l’Université Paris Cité, qui soutient la recherche collaborative et les financements compétitifs.
- Les délégations régionales et instituts thématiques de l’Inserm, qui accompagnent les équipes dans leur intégration aux réseaux de recherche nationaux et internationaux.
Ces soutiens permettent à l’INEM de porter des projets multidisciplinaires ancrés dans l’excellence scientifique et la pertinence clinique.
Un réseau clinique et académique
L’INEM est activement impliqué dans un vaste réseau de collaborations interhospitalières et universitaires qui renforce l’impact de ses recherches. Les chercheurs de l’Institut jouent un rôle moteur dans des structures stratégiques à l’échelle locale, nationale et internationale.
Parmi elles :
- Les consortiums hospitalo-universitaires impliquant plusieurs sites de l’AP-HP avec une implication de l’INEM dans les cohortes, les protocoles translationnels et les biobanques.
- Les Filières de Santé Maladies Rares, notamment sur les maladies génétiques rares, immunitaires et auto-immunes.
- La participation aux grandes infrastructures nationales comme INBS (Infrastructures National en Biologie et Santé), F-CRIN (French Clinical Research Infrastructure Network), EUR (Ecoles Universitaires de Recherche), soutenues par l’État, et qui favorisent les collaborations transdisciplinaires.
- Un engagement actif dans les instituts thématiques de l’Inserm, comme l’ITMO I3M (Immunologie, Inflammation, Infectiologie, Microbiologie) et l’ITMO PMN (Physiologie, Métabolisme, Nutrition), en cohérence avec les grandes orientations scientifiques nationales.
- Une forte implication dans la communauté de recherche de l’Université Paris Cité : formations doctorales, enseignement, et projets communs entre les facultés de médecine, sciences de la vie et santé publique.
- Des partenariats internationaux avec des centres académiques et hospitaliers en Europe et en Amérique du Nord, favorisant les publications conjointes, la mobilité et les projets co-financés.
Des événements à l’interface soins-recherche
L’INEM cultive le dialogue entre chercheurs et soignants en organisant des événements qui rapprochent recherche et clinique.
Ces initiatives comprennent :
- Des séminaires conjoints recherche-clinique, où scientifiques et médecins présentent leurs travaux et discutent de leurs implications cliniques.
- Des symposiums thématiques et ateliers translationnels, co-organisés avec les services hospitaliers, autour de sujets comme l’immuno-métabolisme, les maladies rares, la thérapie génique ou la médecine personnalisée.
- Des discussions autour de cas cliniques complexes, qui servent de point d’entrée à l’exploration de mécanismes biologiques et de pistes de recherche.
- Des journal clubs interdisciplinaires réunissant doctorants, postdocs et cliniciens autour d’articles récents issus de la recherche fondamentale ou clinique.
- Des journées bench-to-bedside favorisant les échanges bilatéraux, la création de cohortes de patients, ou la conception d’essais cliniques innovants.
Ces échanges réguliers permettent d’aligner les découvertes scientifiques sur les enjeux concrets du soin, en accélérant leur transfert au bénéfice des patients.